40 jeunes en finale des Ovinpiades des Jeunes Bergers
Dans le cadre du programme Inn’Ovin, INTERBEV Ovins et l’ensemble de la filière ovine organisent les 18èmes Ovinpiades des Jeunes Bergers. Lors de ce concours qui s’adresse aux jeunes de 16 à 24 ans, élèves des établissements agricoles, le métier d’éleveur de brebis dévoile ses atouts pour susciter des vocations et donner envie à une nouvelle génération de s’installer en élevage de brebis.
Dans les prochaines années, plus d’1 éleveur de brebis sur 2 partira à la retraite. En 2022, seulement 49% de la viande ovine consommée sur le territoire est produite en France, le reste est importé. Pour assurer le renouvellement des générations mais également le maintien de sa production, la filière ovine propose près de 10 000 emplois d’éleveurs dans la prochaine décennie. En ovin lait comme en ovin viande, la filière recherche des jeunes motivés pour travailler dans un secteur où les débouchés sont réels : chefs d’exploitation, éleveurs, bergers, salariés…
La filière ovine est en quête des éleveurs de demain
Remplacer les éleveurs qui partent en retraite
De nombreux éleveurs partiront à la retraite dans les prochaines années, il est donc important de les remplacer. D’autant plus que la filière a besoin de nouveaux éleveurs pour maintenir et augmenter la production nationale de lait de brebis et de viande d’agneaux.
Une conjoncture économique excellente
En 2020, le prix moyen pondéré des agneaux de boucherie était de 6,99 euros/Kg. En 2021, il est de 7,29 euros/kg. En 10 ans, le prix des agneaux n’a jamais été aussi élevé. Réussir l’installation de jeunes en élevage ovin, c’est garantir la souveraineté alimentaire de la France souhaitée par le Gouvernement et à laquelle la filière s’est engagée à travers son pacte sociétal, depuis 2017.
Les Ovinpiades des Jeunes Bergers permettent de porter haut une filière qui recrute
Ce concours montre la volonté de la filière d’installer une nouvelle génération d’éleveurs de brebis. Plus largement dans le cadre du programme « Inn’ovin », la filière travaille à rendre ce métier encore plus attractif en permettant à l’éleveur de dégager un meilleur revenu et d’exercer son activité dans de meilleures conditions.
Qui sera le meilleur jeune berger de France 2023 ?
A travers toute la France, les sélections territoriales ont battu leur plein entre Décembre 2022 et Février 2023. Chaque année, près de 1000 jeunes de 16 à 24 ans tentent de se qualifier pour la finale nationale qui se déroulera le samedi 25 février 2023, au Salon International de l’Agriculture à Paris (Ring d’honneur - hall1).
Pour être parmi les 40 candidats sélectionnés, l’élite de chaque région française, ils devront réussir avec brio une série d’épreuves théoriques et pratiques, inspirées des gestes quotidiens de l’éleveur, comme trier des brebis à l’aide d’un lecteur électronique, apprécier la santé d’une brebis, évaluer son état corporel, lui parer ses onglons et faire le choix d’un bélier…
Retour sur le parcours de deux anciens Meilleurs Jeune Bergère et Jeune Berger de France
Marie Delpech
Meilleure jeune bergère de France 2022
Comme Obélix, Marie est tombée dedans quand elle était petite. Originaire de Cabrerets (46), ses parents élèvent 1500 brebis Causse du Lot. Une race qu’elle apprécie pour son esthétique et aussi pour sa rusticité.
Après un BTS analyse, conduite et stratégie de l’entreprise agricole au lycée la Vinadie (46), Marie a intégré une école d’ingénieur à Clermont Ferrand (63) : VetagroSup où elle
poursuit ses études en alternance. Lorsqu’elle n’est pas à l’école, Marie est en stage au GDS (groupement de défense sanitaire) du Lot. Si elle ne sait pas précisément quelle sera sa vie après ses 3 années d’étude, elle affirme avec détermination vouloir à terme reprendre la ferme familiale.
Passionnée d’équitation, Marie avait participé aux Ovinpiades pour en apprendre plus sur les ovins mais aussi pour l’ambiance et la rencontre avec d’autres jeunes et professionnels.
Adrien CHAMBON
Meilleur jeune berger de France 2022 et vice-champion 2020
Grâce à sa ténacité et à sa détermination, Adrien, a décroché en 2022 le titre de Meilleur Jeune Berger de France.
En 2020, la consécration suprême lui avait échappé de quelques petits points. Il avait alors reçu le titre de vice-champion.
Originaire de la Haute-Loire, Adrien a étudié au lycée agricole de Brioude Bonnefont (43) où il a passé son BTS productions animale.
Aujourd’hui, il a rejoint ses parents sur la ferme familiale à La Besseyre Sainte-Marie (43). Il s’installera officiellement en avril 2023.
Pour l’heure, il est salarié. Ils élèvent plus de 400 brebis de la race Blanche du Massif Central et une centaine de vaches de race Charolaise.
C’est par passion pour les animaux et l’agriculture qu’Adrien a choisi d’exercer ce métier.
La finale nationale
Samedi 25 février 2022 au Salon International de l’Agriculture à Paris
Les 40 meilleurs candidats sélectionnés dans les territoires s’affronteront lors d’épreuves pratiques et théoriques pour découvrir le métier d’éleveur de l’intérieur.
Outre la technicité et la modernité de cet élevage, les candidats découvrent, à travers les épreuves, son potentiel : organisation du travail, équipements, aides à l’installation, conduites d’élevage qui peuvent être spécialisées ou complémentaires à d’autres productions...
Trier les brebis avec un lecteur électronique
Trier les animaux est primordial pour bien gérer son troupeau et lui permettre d’exprimer tout son potentiel.
Les candidats auront pour mission d’isoler des brebis repérées parmi un lot de 15 brebis, en les faisant passer dans un couloir de contention pour lire les informations contenues dans leur boucle électronique.
Apprécier la santé d'une brebis
Santé publique, bien-être animal, compétitivité de l’élevage, sécurisation de la filière, sécurité pour l’environnement… les enjeux d’un troupeau en bonne santé sont cruciaux.
Les candidats devront donc contenir une brebis désignée par le jury parmi un lot de femelles et en apprécier l’état de santé dans un temps limité : prise de température, observation de la 3ème paupière, de la dentition, des pieds et de la mamelle.
Manipuler et évaluer l'état corporel
Évaluer l’état corporel des brebis pour une meilleure productivité et connaître les risques professionnels (notamment les troubles musculosquelettiques) d’une mauvaise maîtrise de la contention ou de la manipulation.
Après avoir évalué la note d’état corporel de 3 brebis, le candidat en saisit une, la fait marcher le long d’un parcours balisé et l’assoie dans une zone définie avant de la relâcher dans le parc d’attente. La précision et les techniques de notation et de manipulation sont évaluées en veillant à ne pas favoriser la force par rapport au savoir-faire.
Évaluer l'état d'engraissement des agneaux
Produire des agneaux adaptés aux besoins du marché doit être une des priorités de l’éleveur.
Les candidats doivent donc être capables d’évaluer en un temps limité l’état d’engraissement et de finition de 3 agneaux.
Parer les onglons
Cette épreuve est l’occasion de sensibiliser les candidats à l’intérêt pour l’animal de conserver de bons aplombs et ainsi de prévenir l’apparition de certaines maladies telles que le piétin.
A l’aide d’une cage de retournement qui facilite la manipulation des animaux, les jeunes taillent les onglons d’une brebis.
Rapidité, précision du geste, manipulation de l’animal et respect des consignes de sécurité sont évalués.
Choisir un bélier qualifié
Bien choisir la génétique de son troupeau, c’est assurer une production raisonnée, qui s’inscrit dans un territoire, un environnement physique et un système de production.
Les candidats devront donc être capables d’identifier, parmi un lot de béliers, lequel sera le plus qualifié pour répondre à la problématique d’élevage qu’ils auront tiré au sort.
Un quizz et reconnaissance des races
Le quizz destiné à valider les connaissances sur l’élevage ovin (filière, alimentation, reproduction, génétique, santé…) et une épreuve de reconnaissance de races parmi 10 sélectionnées.
Pour chaque épreuve, le jury est composé de 2 ou 3 personnes : un éleveur, un technicien et/ou un enseignant agricole.
Un président du jury est désigné avant chaque épreuve.
Une épreuve collective
pour réfléchir aux atouts du métier
Les établissements agricoles peuvent également participer aux Ovinpiades Collectives.
une épreuve qui mêle production ovine et communication permet à des élèves d’une même classe de réfléchir ensemble et de montrer
leur créativité
Pour l’édition 2023, les élèves d’une même classe auront pour mission d’être de véritables community manager pour la page Inn’Ovin, en réalisant plusieurs posts Instagram, selon 3 thèmes : ma ferme, mon éleveur et ma production.
Les projets ont fait l’objet d’une première sélection au niveau inter-régional. Le comité régional sélectionne au maximum 1 projet soit 8 projets au total pour la finale nationale qui aura lieu le 25 février 2023 au Salon International de l’Agriculture à Paris, sur le ring ovin – Hall 1.
Une équipe de 3 personnes viendra présenter et défendre ses créations pour tenter de remporter le premier prix, un chèque de 2 000 euros pour financer un voyage ou une sortie en lien avec l’élevage de brebis.
