5 jours vers le Bonheur
Le Bonheur, c’est le nom de leur destination. Une vallée où l’herbe y est tendre et riche.
Dès les premières minutes du documentaire on plonge dans l’univers de ces éleveurs et accompagnateurs qui se préparent à partir à l’estive.
Le départ est donné quelque part au nord de Montpellier et les conduira 5 jours plus tard sur le massif du Mont Aigoual dans la vallée du Bonheur.
Durant les 64 minutes du film, le réalisateur Marc Khanne suit en toute discrétion la progression et les gestes des hommes et des brebis à travers les routes, chemins et sentiers entre Languedoc et Cévennes.
Drahiaus (grosse cloche de la transhumance) sur le cou et pompons colorés sur la tête, les brebis sont parées. Elles savent qu’elles vont partir et ce sont elles qui donneront le rythme de la marche : 3 km/heure.
5 jours et 4 nuits seront nécessaires pour parcourir les 100 km avec son lot d’imprévus :
- la naissance d’un agneau non programmé,
- la panne de la voiture,
- le petit caillou qui se loge dans le sabot de la brebis et qu’il faut extirper pour éviter la blessure,
- les foins qu’il faut faire en même temps parcequ’il fait beau.
- une brebis qui fatigue
- le soleil qui tape trop fort, suivi de l’orage qui déverse sa pluie. Les sentiers se transforment alors en ruisseaux...
Mais il y a aussi, et surtout, les petits et grands bonheurs :
- les sourires et les encouragements des gens qui croisent le troupeau,
- le récit de l’ancien berger qui les rejoint un soir,
- la nuit à la belle étoile et la toilette dans la rivière,
- Simplement marcher en échangeant avec ses compagnons de route...
Au départ, les brebis sont 750 environ. D’autres troupeaux se joignent à la troupe en cours de route et ce sont pas moins de 1400 brebis qui arrivent à l’estive. Malgré la fatigue, les brebis trouvent alors l’énergie pour galoper sur les verts pâturages. Il y a une certaine fébrilité chez ces bêtes qui se sentent comme un peu chez elles.
Film de Marc khanne Coproduction Artis & Camprieu
Pour commander le DVD :
www.transhumance-bergers-cevennes-film.com
Parole d’auteur
“J’ai suivi intégralement une première transhumance en juin 2015. En 2016 et 2017, j’ai remis ça et complété les prises de vues. Avec ces trois montées riches en images et en sensations, je veux rendre hommage à cette culture méditerranéenne en utilisant les possibilités techniques d’aujourd’hui, (prises de vues nocturnes, légèreté, images HD, drone) dans une forme rythmée et poétique. Si je peux ainsi permettre aux citadins de porter un autre regard sur le travail des bergers, j’aurai réussi le film !”
