Entre baisse du nombre de producteurs et hausse des coûts d’installation, la filière caprine face au défi majeur du renouvellement des générations
Entre baisse du nombre de producteurs et hausse des coûts d’installation, la filière caprine face au défi majeur du renouvellement des générations
Alors que le salon international de la filière caprine, Capr’Inov, vient de refermer ses portes, les acteurs de la filière caprine sont inquiets.
Malgré un regain récent de la production de lait de chèvre en cette fin d’année 2025, la dernière campagne fourragère, mauvaise, se traduit par un recul du revenu des éleveurs et des éleveuses dans une majorité de systèmes de production[1].
On enregistre par ailleurs une diminution préoccupante du nombre de producteurs livreurs : plus de 10% sur la dernière décennie.
Les investissements sont devenus hors de portée pour les nouvelles chèvreries. Or la filière caprine fait face à un défi majeur : installer de nouveaux producteurs. Toujours très attractive, elle est confrontée à des coûts d’installation de plus en plus élevés. Outre une stabilisation des coûts de production à un niveau élevé, on observe une hausse très forte des coûts de construction qui pèse sur les créations, mais aussi sur les modernisations de chèvrerie, lesquelles sont essentielles pour améliorer les conditions de travail des éleveurs en place : en l’espace de 5 ans, les coûts moyens des bâtiments (1800 €/chèvre en 2025) et ceux d’une salle de traite (400 €/chèvre en 2025) ont connu une inflation de plus de 35%.
Une mobilisation nécessaire pour sauver la souveraineté française des produits laitiers caprins
Pour préserver la dynamique de la filière et garantir son avenir, l’ensemble de ses acteurs doit se mobiliser collectivement pour retrouver une capacité d’investissement qui permettra d’absorber cette hausse des coûts d’installation et de soutenir ce faisant le renouvellement des générations.
La demande en produits au lait de chèvre reste solide dans un contexte favorable aux produits d’origine française, faisons en sorte d’y répondre tout en assurant la pérennité de la filière.
Il n’y aura pas de produits au lait de chèvre français sans lait de chèvre d’origine française.
Une communication de l’ANICAP
[1] Source : Dossier Annuel Caprins - Année 2024 - Perspectives 2025