“Ferme laitière bas carbone” pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20% d’ici 2025
Lors de la conférence “Face au changement climatique, la filière laitière en mouvement”, organisée jeudi 14 juin à Paris, l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture (APCA), France Conseil Elevage (FCEL), l’Institut de l’Elevage (IDELE) et le Centre National Interprofessionnel de l’Economie Laitière (Cniel) ont signé la nouvelle feuille de route climatique de la filière laitière.
Le secteur laitier s’engage à réduire de 20% ses émissions de GES par litre de lait d’ici 2025.
La démarche “Ferme laitière bas carbone” devient l’outil majeur de la filière dans la lutte contre le changement climatique. 1 éleveur sur 2 devra être intégré dans la démarche d’ici 5 ans et 100% d’ici 10 ans.
Pour atteindre ces objectifs, la filière et ses partenaires s’engagent ainsi à :
- développer des outils performants et adaptés au service des éleveurs,
- assurer un conseil carbone dynamique et coordonné nationalement,
- accompagner les dynamiques de projet dans une démarche partenariale cohérente,
- communiquer sur les bénéfices de l’élevage et les efforts entrepris pour réduire son empreinte environnementale et climatique.
Initiative retenue dans l’agenda des solutions de la COP 21, en matière agricole, la Ferme laitière bas carbone vise à compenser l’augmentation de CO2 dans l’atmosphère grâce au stockage de carbone dans les sols. La filière a déjà réduit son empreinte de 23,8 % entre 1990 et 2010. A ce jour plus de 6 000 fermes laitières ont rejoint le programme grâce à l’engagement de l’ensemble des acteurs du conseil agricole.
Dans sa nouvelle feuille de route climatique, la filière laitière s’engage à déployer la démarche. Une avancée forte, dans la lignée du plan de filière “France Terre de Lait” remis au gouvernement en décembre dernier.
Un outil commun, mais déclinable pour chaque ferme, dans le respect de la diversité de la filière
Améliorer ses performances environnementales n’est pas seulement bénéfique à l’environnement. C’est aussi garantir la durabilité de son exploitation. En effet, performances environnementales et technico-économiques sont fortement corrélées. Moindre consommation en intrants, valorisation du pâturage... sont autant de gestes écologiques que de potentiels gains économiques. Une véritable stratégie «gagnant-gagnant».
Quel que soit le système fourrager ou le territoire, une meilleure efficience environnementale se traduit dans les fermes laitières bas carbone par une meilleure efficience économique. Ainsi les 10% des fermes dont les émissions de gaz à effet de serre sont les plus faibles présentent en moyenne une marge brute supérieure de 10 € aux 1 000 litres de lait produits.
«La signature de cette nouvelle feuille de route climatique a pour ambition d’engager l’ensemble des acteurs de la filière dans la lutte contre le réchauffement climatique, avec l’objectif de réduction de nos émissions de gaz à effet de serre de 20% d’ici 2025. La ferme laitière bas carbone est un outil concret, que chacun des acteurs de notre filière doit pouvoir s’approprier, et c’est là sa force : avancer ensemble, mais dans le respect de la diversité, qui est au cœur de notre filière, de notre France, Terre de Lait » confiait Thierry Roquefeuil, Président de la filière laitière française.
