Lancement d’une étude d’impact de la mise en oeuvre des mesures de protection des troupeaux contre les prédateurs dans le département des Pyrénées-Atlantiques
Quel serait l’impact de la mise en œuvre des mesures de protection des troupeaux contre les prédateurs (loup et ours) dans le département des Pyrénées-Atlantiques ?
C'est l'objectif de cette étude qui durera 18 mois et portera sur tous les territoires et tous les animaux domestiques prédatés. Elle se fixe comme objectifs d’établir pour chaque type d’élevage et zone du département, et à partir de données objectives sur le fonctionnement des élevages et les dynamiques de paysages, des scénarios crédibles de mise en œuvre de la protection des élevages, en tant qu’options à discuter.
Pour les éleveurs du département, les élus locaux, mais aussi tous les autres usagers du territoire, il est impératif d’anticiper les conséquences multiples de la nécessaire mise en protection des animaux d’élevage envers les loups et les ours. C’est ce qui a manqué dans les Alpes, mais aussi parfois dans d’autres régions lors des arrivées et installations de grands prédateurs.
C’est pourquoi, avec la volonté de ne pas limiter le débat à la question « pour ou contre » les prédateurs, un consortium d’élus, de responsables professionnels et de collectivités gestionnaires de territoires, a mobilisé une diversité de compétences scientifiques pour étudier concrètement et objectivement quels seraient les impacts de la mise en la protection des animaux d’élevage dans les différentes zones agricoles des Pyrénées-Atlantiques et selon les mesures préconisées par l’État (Plan Ours et Plan Loup).
Tout le territoire du département des Pyrénées atlantiques sera étudié, et pas seulement la montagne, ainsi que toutes les espèces d’animaux conduites en plein-air et susceptibles de constituer un jour ou l’autre des proies : depuis les vaches jusqu’aux canards, en passant par les brebis.
L’étude de 18 mois portera sur :
1. Les impacts en termes de viabilité économique et vivabilité des élevages ;
2. Les dynamiques probables d’évolution des milieux et de la qualité des paysages en cas d’abandon de certains pâturages ou de certaines pratiques d’élevage afin de faciliter la protection ;
3. Les impacts des mesures préconisées (clôtures renforcées, chiens de protection …) et des modifications de conduite d’élevages (lieux et dates de présence au pâturage) sur les autres usages du territoire (tourisme, randonnée, chasse…).
L’étude ne traitera pas de l’efficacité des mesures de protection recommandées.
En revanche, pour chaque type d’élevage et zone du département, et à partir de données objectives sur le fonctionnement des élevages et les dynamiques de paysages, elle élaborera des scénarios crédibles de mise en oeuvre de la protection des élevages, en tant qu’options à discuter.
Plutôt que des recommandations, il s’agit de produire un document permettant d’ouvrir un débat sur le projet de territoire avec tous les partenaires.
Les scientifiques mobilisés sont issus de :
- INRAE (Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement), Unité Systèmes d’Élevage Méditerranéens et Tropicaux (Montpellier), Unité Dynamiques et écologie des paysages agriforestiers (Toulouse) et Centre d’Études Spatiales et de la Biosphère (Toulouse) ;
- du CNRS (Centre national de la recherche scientifique), Unité GEODE-Géographie de l’Environnement (Toulouse) ;
- de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, Laboratoire TREE (Transition Energétique et Ecologique).
Les porteurs de l’étude sont : La Chambre d’agriculture des Pyrénées Atlantiques, le Centre Départemental de l’Elevage Ovin, l’Association des Eleveurs et Transhumants des 3 Vallées béarnaises, le Collectif des 101 Maires, l’Institution Patrimoniale du Haut Béarn, Euskal Herriko Mendi Elkargoen Batasuna (Association des Commissions syndicales du Pays Basque), la Fédération des AFP-GP du 64
Les partenaires financiers sont : l’État, la Région Nouvelle-Aquitaine, le Conseil Départemental des Pyrénées Atlantiques, la Communauté d’Agglomération du Pays Basque, la Communauté de Communes du Haut Béarn et la Communauté de Communes de la Vallée d’Ossau.
D'après un communiqué de la FNO
