Qui sera le meilleur jeune berger de France 2022 ?
La grande Finale nationale des Ovinpiades aura lieu le Samedi 26 février 2022 au Salon International de l’Agriculture - Paris
Lors de ce concours qui s’adresse aux élèves des établissements d’enseignement agricole de 16 à 24 ans, le métier d’éleveur de brebis dévoile ses atouts pour susciter des vocations et donner envie à une nouvelle génération de s’installer en élevage de brebis.
Eleveur de brebis, un métier qui recrute
La filière ovine est en quête des éleveurs de demain
Remplacer les éleveurs qui partent en retraite
De nombreux éleveurs partiront à la retraite dans les prochaines années, il est donc important de les remplacer. D’autant plus que la filière a besoin de nouveaux éleveurs pour maintenir et augmenter la production nationale de lait de brebis et de viande d’agneaux.
Une conjoncture économique excellente
La conjoncture économique actuelle
a permis aux éleveurs ovins d’être mieux rémunérés. En 2020, le prix moyen pondéré des agneaux de boucherie était de 6,99 euros/Kg. En 2021, il est de 7,29 euros/kg (source Agrimer). En 10 ans, le prix des agneaux n’a jamais été aussi élevé. Réussir l’installation de jeunes en élevage ovin, c’est garantir la souveraineté alimentaire de la France souhaitée par le Gouvernement et à laquelle la filière s’est engagée à travers son pacte sociétal, depuis 2017.
Les Ovinpiades des Jeunes Bergers permettent de porter haut une filière qui recrute
Ce concours montre la volonté de la filière d’installer une nouvelle génération d’éleveurs de brebis. Plus largement dans le cadre du programme « Inn’ovin », la filière travaille à rendre ce métier encore plus attractif en permettant à l’éleveur de dégager un meilleur revenu et d’exercer son activité dans de meilleures conditions.
A la rencontre de la nouvelle génération d’éleveurs de brebis
Un métier polyvalent, qui offre une grande diversité de tâches
De multiples manières d’exercer le métier d’éleveur de brebis.
Que l’on soit éleveur de brebis dans les Alpes ou en Baie de Somme, en atelier spécialisé ou en polyculture élevage, le métier offre de multiples possibilités qui permettent de s’adapter aux inspirations de chacun.
C’est pour cela qu’il est important de bien réfléchir son projet d’installation. De plus, être éleveur de brebis peut aussi se réaliser de différentes façons. Si chef d’exploitation est la manière la plus courante, le salariat dans une ferme ou dans un service de remplacement se développe. De nombreux éleveurs sont à la recherche de main d’oeuvre qualifiée.
Jeune et berger… Un jour, un déclic...
Qu’ils aient attrapé le virus dès l’enfance en assistant à un agnelage ou qu’ils aient au contraire opéré un cheminement personnel, tous ont eu un jour un véritable déclic.
L’élevage de brebis s’est imposé à eux comme une évidence : celle de choisir une voie qui leur permette d’exercer dix métiers en un, de vivre une vie pleine de passion au plus près de la nature… et surtout de gérer leur temps comme ils l’entendent.
Une nouvelle génération très attentive aux conditions de travail
La saisonnalité de leur métier fait qu’il y a des moments où ils ont plus de temps libre que des salariés classiques et d’autres moins. S’ils sont conscients d’être parfois en décalage avec leur entourage, cela ne les empêche nullement d’avoir une vie sociale, de pratiquer des loisirs ou une activité sportive, de partir en vacances et de profiter de leur famille.
Près de la moitié des jeunes éleveurs travaille en forme sociétaire (Gaec) avec un ou plusieurs associés. Cette forme d’entreprise permet notamment d’aménager son temps de travail en se répartissant les astreintes.
Comment se déroule la finale nationale au SIA ?
Les 40 meilleurs candidats sélectionnés dans les territoires s’affronteront lors d’épreuves pratiques et théoriques pour découvrir le métier d’éleveur de l’intérieur.
Outre la technicité et la modernité de cet élevage, les candidats découvrent, à travers les épreuves, son potentiel : organisation du travail, équipements, aides à l’installation, conduites d’élevage qui peuvent être spécialisées ou complémentaires à d’autres productions...
Trier les brebis avec un lecteur électronique
Trier les animaux est primordial pour bien gérer son troupeau et lui permettre d’exprimer tout son potentiel.
Les candidats auront pour mission d’isoler des brebis repérées parmi un lot de 15 brebis, en les faisant passer dans un couloir de contention pour lire les informations contenues dans leur boucle électronique.
Apprécier la santé d’une brebis
Santé publique, bien-être animal, compétitivité de l’élevage, sécurisation de la filière, sécurité pour l’environnement…
Les enjeux d’un troupeau en bonne santé sont cruciaux.
Les candidats devront donc contenir une brebis désignée par le jury parmi un lot de femelles et en apprécier l’état de santé dans un temps limité : prise de température, observation de la 3ème paupière, de la dentition, des pieds et de la mamelle.
Manipuler et évaluer l'état corporel
Evaluer l’état corporel des brebis pour une meilleure productivité et connaître les risques professionnels (notamment les troubles musculosquelettiques) d’une mauvaise maîtrise de la contention ou de la manipulation.
Après avoir évalué la note d’état corporel de 3 brebis, le candidat en saisit une, la fait marcher le long d’un parcours balisé et l’assoie dans une zone définie avant de la relâcher dans le parc d’attente. La précision et les techniques de notation et de manipulation sont évaluées en veillant à ne pas favoriser la force par rapport au savoir-faire.
Evaluer l’état d’engraissement des agneaux
Produire des agneaux adaptés aux besoins du marché doit être une des priorités de l’éleveur.
Les candidats doivent donc être capables d’évaluer en un temps limité l’état d’engraissement et de finition de 3 agneaux.
Parer les onglons
Cette épreuve est l’occasion de sensibiliser les candidats à l’intérêt pour l’animal de conserver de bons aplombs et ainsi de prévenir l’apparition de certaines maladies telles que le piétin.
A l’aide d’une cage de retournement qui facilite la manipulation des animaux, les jeunes taillent les onglons d’une brebis. Rapidité, précision du geste, manipulation de l’animal et respect des consignes de sécurité sont évalués.
Choisir un bélier qualifié
Bien choisir la génétique de son troupeau, c’est assurer une production raisonnée, qui s’inscrit dans un territoire, un environnement physique et un système de production.
Les candidats devront donc être capables d’identifier, parmi un lot de béliers, lequel sera le plus qualifié pour répondre à la problématique d’élevage qu’ils auront tiré au sort.
Un quizz et reconnaissance des races
Le quizz destiné à valider les connaissances sur l’élevage ovin (filière, alimentation, reproduction, génétique, santé…) et une épreuve de reconnaissance de races parmi 10 sélectionnées.
Les temps forts des Ovinpiades
Une épreuve collective pour réfléchir aux atouts du métier
Une épreuve qui mène production ovine et communication
Permet à des élèves d’une même classe de réfléchir ensemble et de montrer leur créativité
Pour l’édition 2022, les élèves d’une même classe devront élaborer des tutoriels sur des techniques d’élevage ovin, selon 3 thèmes imposés : alimentation, sanitaire et bâtiment/équipement.
Les projets feront l’objet d’une première sélection au niveau inter-régional. Le comité régional sélectionnera au maximum 2 projets, soit 10 projets au total pour la finale nationale qui aura lieu le 26 février 2022 au Salon International de l’Agriculture à Paris, entre 12h et 14h sur le ring ovin – Hall 1.
Une équipe de 3 personnes viendra présenter et défendre sa création pour tenter de remporter le premier prix, un chèque de 2000 euros pour financer un voyage ou une sortie en lien avec l’élevage de brebis.
