L'information élevage par l'Alliance Pastorale

Évaluer le risque d’exposition aux chenilles urticantes pour mieux s’en protéger

L’Anses a publié une expertise sur l’exposition aux chenilles émettrices de poils urticants (chenille processionnaire du chêne, chenille processionnaire du pin et chenille du bombyx cul-brun).

En effet, les aires de distribution géographique des chenilles processionnaires du pin et du chêne évoluent depuis quelques années en France à la faveur du dérèglement climatique. Leur présence, de même que celle d’autres chenilles urticantes, constitue un risque pour la santé humaine et animale.


L’Anses a donc évalué le risque lié à l’exposition des populations par commune, en France hexagonale et en Corse, afin d’adapter les mesures de prévention et de lutte à appliquer sur le terrain.


Trois espèces de chenilles urticantes présentes en France hexagonale et en Corse étaient au cœur de l’analyse de risque menée par l’Anses : la chenille processionnaire du chêne, la chenille processionnaire du pin et la chenille du bombyx cul-brun. Les venins contenus dans leurs poils peuvent provoquer des atteintes aussi bien cutanées, comme une urticaire comparable aux piqûres d’ortie, que respiratoires ou oculaires. Ils peuvent également provoquer des allergies cutanées en cas de contact répétés avec les poils urticants. Des atteintes de la langue ou de la peau sont également observées chez les animaux.

Des cartes des risques, permettant de répartir les communes françaises en cinq classes, ont été établies pour les trois espèces de chenilles urticantes. Cette classification est déterminée par le niveau de danger et le niveau d’exposition des populations humaines vulnérables à ces chenilles.

 

 


Surveiller les animaux domestiques

Les animaux peuvent aussi être victimes de chenilles urticantes : d’après les données des centres antipoison vétérinaires 91 % des cas d’exposition déclarés concernent les chiens, les chats représentant environ 7 % des cas. Les lésions les plus fréquentes chez les canidés se situent au niveau de la langue et de la bouche. Les jeunes chiens sont particulièrement touchés. Chez les chats, ce sont les pattes et le système digestif qui sont les plus exposés. Des cas d’exposition sont également rapportés chez les chevaux et les ruminants. Dans les zones infestées, il convient donc d’être vigilant à l’exposition des animaux domestiques.

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