L'information élevage par l'Alliance Pastorale

Situation sanitaire du mois

Situation sanitaire Mai/Juin 2025

La carte des examens coproscopiques (cf Bulletin de l'Alliance N°966 - Juin 2025) effectués sur la période du 11 avril au 9 mai montre peu de départements contributeurs par rapport à l’étendue de la zone d’agrément de votre coopérative. Nous vous rappelons que tout adhérent à la coopérative Alliance Pastorale peu bénéficier de plusieurs examens coproscopiques par an, non facturés, en particulier les adhérents à notre Programme Sanitaire d’Elevage ovin. Le risque parasitaire peut être assez variable d’une région à l’autre et d’un élevage à l’autre. Il est donc important d’explorer le risque parasitaire de son propre élevage par l’intermédiaire des examens coproscopiques voire d’autopsies en cas de mortalité inhabituelle. 

N’hésitez pas à contacter notre laboratoire.

7 autopsies sur les 13 effectuées ont permis d’identifier le parasitisme interne comme cause de la mort de l’animal. 

Comme nous vous l’avons indiqué le mois dernier, le ténia est déjà très présent et pénalise les jeunes agneaux : en cas de risque connu dans votre élevage, il est impératif d’effectuer régulièrement les traitements jusqu’à l’âge de cinq/six mois.


Le deuxième risque important, présent précocement cette année, est l’haemonchose (cf Bulletin avril 2025). Attention à l’interprétation des résultats des examens coproscopiques pour cette parasitose. Pour avoir un résultat positif, il faut que des formes adultes de strongles soient présentes et que les femelles pondent. Or ce sont les larves d’haemonchus qui sont pathogènes et lors d’infestation massive récente, le résultat de l’examen coproscopique peut être négatif ou faiblement positif malgré des signes cliniques importants. En cas de mortalité, il est fortement recommandé de faire pratiquer une autopsie, très rapidement après la mort. Cet examen permettra de confirmer la suspicion en visualisant les larves d’Haemonchus présentes dans la caillette.


Enfin, contrairement à l’an passé, la présence de paramphistomes est encore constatée. En cas de difficulté des brebis à reprendre de l’état pendant le tarissement, de présence de brebis qui restent maigres malgré les traitements habituels et une bonne alimentation, la réalisation d’examens coproscopiques est utile pour évaluer ce risque.


Concernant le parasitisme externe, il faut continuer à surveiller les agneaux pour évaluer la présence de tiques si aucun traitement préventif n’a été fait.


Le mois de juin présente également un risque d’infestation par les myiases à Lucilia : brebis pas encore tondues ou porteuses de plaie de tonte, agneaux avec diarrhée sont à surveiller en priorité.


Pour la prévention en fin de printemps sur les brebis tondues ou les agneaux, il est possible d’utiliser deux types de traitements : des insectifuges à base d’extraits de plantes (TIKEPUCE ELEVAGE 0104164 ) ou d’huiles essentielles (CIGENAT 0110260) ou bien des insecticides à base de pyréthrinoïdes en pour on (doivent être appliqués au contact de la peau).


Remarque FCO : ces produits apportent une aide à la prévention de la transmission du virus par les culicoïdes mais ils ne sont pas suffisants seuls et leur durée de protection est courte. La meilleure protection contre la maladie reste la vaccination. Vous pouvez les utiliser en attendant l’installation de l’immunité après la vaccination.


Attention : le dicyclanil utilisé dans la prévention des myiases n’est pas efficace contre les culicoïdes. Son mode d’action repose sur l’inhibition du développement des larves de mouches Lucilia et Wohlfahrtia.


Christelle Dubois-Frapsauce 

Dr Vétérinaire


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