- Par AP
Comment choisir le bon moment pour semer ?
Réussir l’implantation de sa prairie est la première condition à satisfaire pour profiter pleinement du potentiel de production et des qualités de l’espèce fourragère et de la variété semées.
Voici les principaux points à prendre en compte avant de semer, ainsi que différentes techniques de semis pouvant être utilisées.
Faut-il semer au printemps ou en fin d’été ?
La date de semis doit permettre à l’espèce implantée d’arriver à un stade suffisamment avancé pour résister aux premières gelées (cas d’un semis d’été) ou aux premières sécheresses (cas d’un semis de printemps). Si dans certaines régions ces contraintes amènent à privilé- gier l’une ou l’autre des périodes de semis, dans de nombreuses régions le choix existe entre le semis de fin d’été ou de printemps.
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Semis de printemps
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Semis de fin d'été
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Les plus
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Les moins
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Semer en fin d’été ?
Il faut semer le plus tôt possible dès les premières pluies après la récolte du précédent. Selon les régions, les espèces et leur vitesse d’installation, les semis peuvent être réalisés plus ou moins tard en saison. Il faut que la plante puisse atteindre le stade 4-5 feuilles pour les graminées ou 2-3 feuilles trifoliées pour les légumineuses avant les premières gelées.
Semer au printemps ?
Au printemps, les semis doivent être effectués suffisamment tôt pour qu’en cas de sécheresse précoce les jeunes plantules soient déjà bien enracinées. Il faut cependant éviter de semer trop tôt pour éviter les risques de destruction par le gel : semez au plus tôt aux dates indiquées ci-dessous.
Pour les zones de montagnes en blanc, semez dès que le terrain est ressuyé (source : GNIS)
Règles générales à respecter
Un sol bien rappuyé
Rappuyez fortement le labour avant le semis. Vous pourrez ainsi semer régulièrement à 1 ou 2 cm. En rappuyant le sol après le semis avec un cultipacker ou un croskill, vous assurerez le passage de l’eau du sol vers la graine et éviterez les sols creux. Pour ce travail, n’utilisez pas de rouleau lisse dans les sols où il existe des risques de formation de croûte de battance.
Un lit de semences fin et bien émietté
Les semences des plantes fourragères sont de très petite taille : 2 à 4 mm de long, moins de 1 mm d’épaisseur pour les graminées et moins de 1 mm de diamètre pour les légumineuses. Pour que les semences puissent être humidifiées et puissent germer dans de bonnes conditions, il faut assurer un contact étroit de la semence et des jeunes radicelles avec la terre. Compte tenu de la faible taille des semences, ce contact n’est correctement réalisé que si le lit de semences est fin et bien émietté, les plus grosses des mottes de terre ne dépassant pas 3 cm de diamètre.
Une profondeur de semis de 1 à 2 cm
Les faibles réserves nutritives des semences de plantes fourragères nécessitent de placer les semences à une profondeur de 1 à 2 cm maximum. Les jeunes plantules ont ainsi suffisamment de réserves pour atteindre la surface et la lumière.
Attention : bien que semées à une faible profondeur, il est important que les semences soient toutes enfouies sous la terre. Une semence uniquement déposée sur le sol germe très mal. On risque de voir les jeunes plantules manquer rapidement d’eau et se dessécher.