- Par Laurent Saboureau
Vêlages de fin d’été et début Automne : intérêts de l’aliment liquide
La période des 2 mois avant vêlage est déterminante pour la vigueur et la bonne santé du couple mère/veau. L’alimentation en fin de gestation joue un rôle déterminant sur le vêlage et le démarrage en lactation, sans oublier la qualité du colostrum qui est primordiale pour le veau.
Besoins UF et PDI
Les besoins en UF et PDI évoluent en fonction du stade physiologique de la vache et ne cessent d’augmenter de la fin de gestation à la mise à la reproduction (voir tableau 1).
La vache allaitante concentre 70 % de l’énergie apportée par l’alimentation pour ses besoins d’entretien (source : INRA, 2017). Une sous-alimentation des mères a des conséquences importantes sur le veau. Cela engendre une baisse de la production de lait de la vache, donc du poids du broutard.
D’autre part, la reproduction est une fonction secondaire pour la vache. Elle n’est assurée que si les besoins d’entretien, de croissance et de production sont couverts. Pour une vache en gestation, un manque d’énergie dans la ration va impacter la reprise d’état après vêlage et, par conséquent, diminuer la fertilité, la réussite à la 1ère IA et augmenter le risque de mortalité embryonnaire. L’IVV s’en verra donc forcément augmenté.
Il est donc essentiel d’apporter une attention toute particulière aux apports, pour accompagner au mieux l’animal lors de ces phases clés.
Nourrir la vache allaitante pour augmenter le GMQ du broutard
L’aliment liquide permet d’apporter de l’azote soluble et du sucre de manière sécurisée (voir tableau 2). Ces deux formes de nutriments vont initier les fermentations et stimuler le microbiote du rumen. L’efficacité alimentaire et la valorisation de l’herbe pâturée sont ainsi améliorées.
L’apport d’un aliment liquide augmente la valorisation des fourrages et/ou des prairies : +22% d’ingestion grâce à une amélioration de l’appétence et +28% de digestion du fourrage avec l’apport de sucre et d’azote. A noter que l’aliment liquide permet d’apporter de l’azote soluble sécurisé en limitant les risques digestifs et métaboliques comme l’acidose, ainsi que de densifier la ration en énergie sans encombrement. Cela permet d’avoir un apport énergétique plus important avant et après vêlage. On observe alors de meilleures qualité et quantité de colostrum et plus de lait produit par la vache pour le broutard.
Parole d’éleveur :
« Nous avons constaté un impact sur les veaux : les veaux issus du lot de vaches allaitantes recevant de l’aliment liquide avaient un poids moyen de naissance plus important et à un mois avaient le gabarit des veaux de 3 mois du lot sans aliment liquide. »
Mr GOURMET,
éleveur de Blonde d’Aquitaine
De nouveaux outils de distribution
Le mode de distribution est un sujet souvent évoqué lorsque l’on aborde l’ajout d’aliment liquide dans la ration. Deux systèmes sont possibles pour vous simplifier la distribution et gagner du temps.
Le libre-service permet aux animaux de réguler leur consommation en fonction de leurs besoins et donc de la qualité de l’herbe et/ou des fourrages proposés. Avec ce mode de distribution, les ruminants arrivent à réguler leur consommation selon la qualité de l’alimentation proposée. Deux systèmes sont proposés par l’Alliance :
• Le Distri-roue vous permettra d’avoir de l’aliment liquide à disposition dans la parcelle pour vos bovins et ainsi d’avoir un apport régulier d’aliment liquide en fonction des besoins des animaux.
• Le Distriboule sera plus adapté aux petits ruminants ; il s’adapte sur un seau qui reçoit l’aliment liquide.
En distribution sur du fourrage, il faut compter 150 g d’aliment liquide par kg de fourrage.
En mélange à la ration, on peut retenir les quantités journalières suivantes :