Le Roussin de la Hague

Race originaire du Nord Ouest de la Manche dans la région de la Hague, le Roussin est aujourd’hui présent dans le grand ouest de la France. C’est un mouton compact, précoce et rustique, le Roussin est une race d’herbage prolifique bien adaptée au climat océanique.


Le Roussin de la Hague

Petit historique de la race Roussin de la Hague

Il semble très difficile de situer exactement l’origine du Roussin de la Hague car il en n’existe aucune monographie. La race Roussin est le résultat de croisements entre la population locale et les races Dishley et Southdown.

Cette population locale, présente au XVIIIème siècle dans les dunes de Biville et Vauville, dans le nord du département de la manche, reçut cet apport de sang anglais vers 1920 dans le but de développer le gabarit et les formes bouchères.

1960 : Quelques infusions de sang Suffolk.

1976 : Premiers contrôles zootechniques furent mis en place par l’EDE de la Manche.

1977 : Constitution d’une commission de marquage et qualification de 1000 brebis.

1978 : Création de l’association des éleveurs de Roussin de la Hague.

1982 : La race Roussin de la Hague est officiellement reconnue.

Aptitudes et programme de sélection

Mouton précoce et rustique, le Roussin est une race d’herbage bien adaptée au climat océanique, aux pluies et au vent et qui est peu exigeante, tirant bien partie des zones pauvres comme des riches pâturages. Les troupeaux, qui sont en général inférieurs à 50 brebis, ont un agnelage qui se déroule en hiver. La prolificité est naturellement très élevée et atteint 185 %.

Elle répond en tous points aux exigences de l’élevage moderne : productivité et autonomie. C’est une brebis très facile à mener, calme, demandant peu de soins et une alimentation modérée. Sa valeur laitière lui permet d’alimenter sans difficulté ses agneaux. Très maternelle, elle les élève et les défend, limitant au minimum les interventions de l’éleveur. Les mises-bas sont toujours faciles.

En 2003, un centre d’élevage a été mis en place de manière à gérer conjointement la sélection pour la résistance à la tremblante et la variabilité génétique de la race. Ce double objectif est désormais atteint. Aujourd’hui grâce à ce centre d’élevage, les éleveurs travaillent sur un programme de résistance au parasitisme en lien avec l’INRA. C’est un outil performant au cœur du schéma de sélection de la race.

“Aujourd’hui, des jeunes éleveurs choisissent le Roussin pour leur installation, tant par passion que par raison, car avec le Roussin, les deux ne sont pas incompatible !!!”

Standard de la race

Tête : Sans corne, courte, éveillée, faciès expressif, couverte d’un poil brun roux. Une fibre de laine (analysée séparément) est de couleur brun foncé à effet roux à son extrémité. Globalement, le rendu de couleur ne doit être ni trop foncé, ni trop clair.

Le front n’est en général pas lainé.

Profil droit avec légère dépression au niveau des yeux.

Le chanfrein est légèrement concaviligne, couvert de poils fins et courts, peau brune ou saumonée et parfois pigmentée. Joues découvertes avec des muqueuses foncées.

Oreilles : Implantées haut et dressées, mobiles. Couvertes de poils fins et courts, peau brune saumonées parfois pigmentées. Joues couvertes. Muqueuses foncées.

Tronc : Droit, large et régulier. Poitrine ouverte et descendue. Reins épais et bien attachés.

Testicules : Ils sont bien attachés, pas trop pendants et non lainés.

Membres : Couverts d’un poil identique à celui de la tête. Épaules relativement bien arrondies. Gigots bien développés, épais et descendus.

Aplombs : Membres bien écartés, ossature fine.

Laine : Toison demi longue (mèche de 5 à 7 cm finesse 3) de couleur blanche, s’arrêtant aux membres inférieurs et postérieurs quelques centimètres au dessus du genou et du jarret. La laine ne doit pas couvrir la tête.

Durant leur première année, les jeunes peuvent avoir une laine courte sur le ventre, les membres postérieurs et éventuellement un toupet sur la tête, qui disparaît avec l’âge.

On recherche plutôt des animaux à laine courte et dense.

Mamelle : L’attache de la mamelle est ferme et ne permet pas que celle-ci soit distendue, malgré un volume et un poids important en lactation. Sur une brebis tarie, la mamelle résorbée ne doit pas être apparente.


Produits

Les agneaux produits donnent des carcasses de 18 à 20 Kg qui font l’objet d’une très forte demande dans le Cotentin.

Élevés pour la plupart à l’herbe, ils présentent une capacité de croissance comparable à celles des grandes races à viande. Ils donnent un gras blanc et ferme apprécié des connaisseurs locaux.

La Roussine produit des agneaux correspondant parfaitement aux critères du marché national en termes de poids, de conformation et d’état. Les éleveurs en bordure de mer produisent les fameux agneaux de “Prés Salés” du Mont-Saint-Michel, valorisé sous AOP.


La race est gérée par OSCAR, Organisme de Sélection de trois races normandes : Cotentin, Avranchin, Roussin. C’est une association dont le fonctionnement est géré par un bureau. Il est composé d’éleveurs sélectionneurs, d’une technicienne de la Chambre d’Agriculture de la Normandie et d’une assistante.
L’OSCAR bénéficie d’un accompagnement dans ses missions grâce à différents partenaires tels que l’Institut de l’élevage, France génétique élevage, Race de France...

OSCAR
Avenue de Paris - 50009 Saint-Lô Cedex

Technicienne :
Angélique Grelot
Mail : angelique.grelot@normandie.chambagri.fr
Tél : 02.33.06.46.83